20 ans de carrière et toujours à la pointe de la modernité

Le métier de Menuisier évolue. Qui mieux que Damien LETI, venant de fêter ses 20 ans d’ancienneté au sein de la MENUISERIE VUILLERMET est capable de nous en parler ? Il a été un des premiers à travailler en Savoie sur une machine à commande numérique. Rencontre avec ce menuisier digital d’expérience…

Discret et concentré, Damien LETI est en charge des réalisations des menuiseries et agencements sur le centre d’usinage 5 axes à commande numérique. Entré en février 2001 chez MENUISERIE VUILLERMET, il allie le savoir-faire « métier » et la modernité des process.

Damien, peux-tu nous raconter ton parcours ?

J’ai toujours voulu travailler le bois. J’aime cette matière et toutes les possibilités qu’elle nous offre. Je suis originaire de #savoie. J’ai commencé par un CAP Ebénisterie au Lycée du Nivolet, à La Ravoire. Puis, j’ai étudié en CAP sculpture sur bois, au Lycée Pierre Vernot à Moirans pour enchaîner avec un BAC PRO Ebénisterie à nouveau à La Ravoire. Après environ un an dans une entreprise de Montmélian où nous vendions de l’agencement, j’avais envie de me rapprocher de la production/fabrication de menuiserie. Un de mes anciens camarades de lycée ayant fait son stage à MENUISERIE VUILLERMET, m’a informé qu’il cherchait quelqu’un. Je me suis présenté et je suis encore là depuis.

Selon toi, comment évolue le métier de Menuisier ?

Les fondamentaux n’évoluent pas : respect du bois et de ses lignes, attention à la précision et à la finition, adaptabilité à la pose… Par contre les machines évoluent. J’ai commencé sur le premier centre d’usinage 3 axes de Savoie. Maintenant, nous travaillons sur une machine 5 axes. C’est encore plus de possibilités. Cela nous permet de nous adapter à toutes sortes de demandes et de situations. L’expertise évolue sur la programmation des plans ou des fichiers de nos clients. L’usinage est plus rapide et demande moins de manutention. Par exemple, en une étape, on peut réaliser une pièce très complexe. Cela facilite la création d’escalier, de gravure, de sculpture, de beaux agencements sur-mesure.

Quels sont tes plus beaux souvenirs de réalisation ?

J’en ai beaucoup ! Si je dois en retenir un, je dirais certainement la réalisation d’animaux en bois pour le compte de M. Pierre Rault, l’architecte Dompteur au service de l’élégance animal. la création de ces animaux sont sous brevet et il nous a fallu scanner et adapter les plans pour réaliser ces modèles grands formats: éléphant, vache, cheval… C’est une des premières créations que j’ai programmée avec la machine à commande numérique. J’avais la pression et maintenant je suis très fier de savoir que ces animaux de bois sont exposés partout en France.

As-tu des conseils pour durer dans le métier de menuisier ?

C’est un métier exigeant qui demande de la réactivité. Il y a certaines contraintes physiques, certes, et il faut savoir faire preuve de souplesse. Je conseillerais surtout de toujours s’intéresser sans hésiter à progresser. Et puis c’est important aussi d’avoir un bon équilibre vie pro/vie perso. La famille et la montagne sont essentielles pour moi.

20 ans de carrière aujourd’hui. Comment imagines-tu les 20 prochaines années ?

Les délais de réalisation sont de plus en plus courts et actuellement nous avons des contraintes dans l’approvisionnement en matière première. Les plannings évoluent donc rapidement et cela demande une grosse adaptabilité. Mais Menuisier est un métier d’avenir. Il y aura toujours des choses à fabriquer et comme dans les vêtements, il y a des modes dans la menuiserie. Ce qui est important, c’est la transmission pour que les savoir-faire ne se perdent pas; qu’ils soient manuels ou digitales. En ce moment, je forme Simon, notre alternant, à la commande numérique et j’aime former des gens intéressés. Je sais que les 20 prochaines années vont passer vite, surtout si on continue à travailler sur de beaux projets.